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La réputation de la randonnée nautique s'appuie sur deux images principales :
> la Loire dernier fleuve sauvage d'Europe : la randonnée dans un milieu vivant et riche attire l'amoureux de la nature. La possibilité de naviguer sur les soixante kilomètres du département avec un seul portage est une perspective attractive.
> château de Loire : le fleuve royal est au coeur du département. Blois, St-Dyé-Port de Chambord, Chaumont-sur-Loire, Menars sont des lieux chargés d'histoire.
Les deux sites classés ou inscrits en bord de fleuve, les ZNIEFF témoignent de la richesse paysagère de la Loire.
La largeur du fleuve ouvre des espaces propices à l'évasion qui donnent aux randonneurs un sentiment de liberté. C’est un atout majeur du fleuve par rapport aux autres rivières du département.
L'hydraulique de la Loire en période d'étiage a des spécificités. Le courant ne suit pas une direction uniforme, tantôt s'écoule en une seule masse lente le long d'une rive, tantôt se sépare en de nombreux rios rapides et peu profonds. Les bras ont des vitesses variables, un lit de sable indique en général un courant faible, des graviers un courant plus fort, des cailloux un seuil. Les seuils forment une longue barrière qui traverse le lit sous un angle plus ou moins prononcé. Sans se suivre parallèlement, ils sont alternativement inclinés dans un sens puis dans un autre et peuvent également se chevaucher. Ces seuils délimitent des mouilles où l'on trouve toujours une grande profondeur d'eau.
Dans cet immense espace que constitue le lit mineur, le randonneur aura à tracer sa route, à éviter les rios secondaires peu profonds voire en cul de sac. Il apprendra à reconnaître à la couleur blonde la proximité d'un haut fond, à un léger friselis de l'eau en forme d'écailles de poisson une gravière, à des remous, marmites, vaguelettes il détectera un seuil. Cet aspect de la navigation lui donne un côté aventure qui est certainement un des principaux attraits de la randonnée.
Si la Loire bénéficie d'une réputation internationale de fleuve à la fois sauvage et royal, sa réputation locale est également de cours d'eau dangereux. Le respect de règles élémentaires (savoir nager, navigation selon ses propres possibilités physiques et aux conditions physiques du moment - débit, météorologie, port du gilet de sauvetage, etc.) évite tout risque d'accident.
Les dangers sont liés aux risques de chavirage – Ils sont faciles à localiser :
> Les ponts en resserrant les veines d'eau créent des turbulences : la largeur des piles (qui va de pair avec l'ancienneté de l'ouvrage) est un facteur accroissant ces mouvements d'eau : le pont Gabriel à Blois est le plus animé. La création de turbulences est un facteur de déstabilisation des embarcations. L'aspect négatif en est le risque de "baignade" si les navigateurs sont peu expérimentés, et de danger s'ils ne respectent pas les règles de sécurité (port du gilet de sauvetage, chaussures). L'aspect positif est l'émotion que cherche également le randonneur et la possibilité pour les nombreux sportifs des clubs de s'entraîner en eaux vive (slalom, descente, freestyle). Les autres ponts du département (Muides-sur-Loire, Blois amont et Blois aval, Chaumont-sur-Loire) de facture beaucoup plus moderne traverse la Loire en de grandes enjambées. Les conséquences hydrauliques sont faibles.
> Le barrage de la centrale nucléaire de St-Laurent-les-Eaux crée un danger mortel. Un dangereux phénomène de rappel se forme à la réception. A niveau d'eau exceptionnellement haut (crue quinquennale), la pente s'efface localement et on peut envisager son franchissement.
> les "sables mouvants". Ce danger est souvent exagéré par la chronique populaire. Des bancs de sables imbibés d'eau, généralement situés à l'extrémité aval des îles ou des grèves peuvent s'effondrer sous le poids d'un piétons. Il faut également se méfier de la pente des bancs de sable dans leur partie immergée. Les forces érosives des courants peuvent sectionner verticalement un banc de sable, créant sans transition un chenal profond. Il est à noter que ces dangers concernent uniquement le piéton. Des conseils de prudence sur le choix des sites de débarquement sont donc nécessaires
Le seul portage obligatoire du département est celui de St-Laurent-des-Eaux.
Le barrage de Blois est franchissable par une passe à kayak. Une reconnaissance visuelle est toutefois nécessaire. Le franchissement du dénivelé sous le pont Gabriel à Blois peut, selon le niveau d'eau, demander une certaine maîtrise technique.
Il faut distinguer deux parcours sur le Beuvron :
> Le Beuvron amont : de Lamotte-Beuvron à Tour-en-Sologne. C'est la rivière Solognote, elle est étroite, la vallée est peu marquée, la pente régulière et répartie ; Le paysage est typiquement solognot, boisé à prédominance du chêne. La présence humaine semble faible. Les bâtisses sont en briques (château de la Ferté-Beauharnais), progressivement remplacés par le tuffeau vers l'aval (château de Villesavin). Les ouvrages hydrauliques sont en général anciens, peu hauts. Certains sont franchissables. Un recalibrage a rectifié la rivière banalisant le lit (largeur, profondeur, tracé) : certaines lignes droites peuvent être monotones mais des phénomènes érosifs contribuent à une nouvelle divagation du cours d'eau à l'intérieur des berges rectilignes. La balade y est très plaisante.
> Le Beuvron aval : de Tour-en-Sologne à la confluence. Le Beuvron se "civilise", devient rivière de val de Loire. La rivière s'élargit sensiblement, la vallée prend de l'ampleur et de la profondeur entre des coteaux calcaires. Les paysages se diversifient, la forêt est présente mais laisse place peu à peu à des prairies, à des châteaux voire des habitations vers Candé-sur-Beuvron. Les ouvrages hydrauliques prennent de la hauteur, créant des biefs longs et profonds. Ils obligent à des portages sur des propriétés souvent privés.
En amont, la faiblesse et la pente du cours d’eau limitent la fréquentation à une période hors étiage, par des navigateurs maîtrisant les bases techniques du canoë. En aval, les biefs profonds permettent une fréquentation en toute saison, le principal obstacle
Dans sa partie amont, la rivière allie la Sologne "sauvage", forestière puis viticole à la Sologne des châteaux (la Ferté-St-Cyr, Chambord, la Motte, les Grotteaux, Nanteuil).
A Vineuil, la rivière n'est qu'à un kilomètre de la Loire mais continue à longer le fleuve sur treize kilomètres avant de le rejoindre via le Beuvron après un regard sur le château de Candé. Les paysages sont alors ligériens, même si des travaux hydrauliques ont enfoncé le cours d'eau entre de hautes berges, isolant le milieu aquatique du val.
La variété des paysages, la richesse patrimoniale auront alors comblé le randonneur.
Certains tronçons, surtout en aval, demandent des conditions hydrauliques rarement satisfaites en période estivale. Les barrages maintiennent une lame d'eau en amont immédiat de l'ouvrage.
Le mur d'enceinte du parc de Chambord est infranchissable en bateau et interrompt la randonnée. Pour rentrer dans le parc, il faut alors débarquer à gauche, en amont du pont-St-Louis, franchir le mur par le chemin et rembarquer en aval. La sortie du parc oblige également à porter à gauche sur 50m dans le marais pour rejoindre la route départemental 33 et à rembarquer en aval du mur à la Chaussée-le-Comte Il faut rappeler que certains secteurs du parc sont interdits d’accès.
> le barrage de Vladivostok entre Blois et St-Gervais-la-Forêt interrompt la randonnée sans possibilité de rembarquer en aval (propriété privée close).
Ces deux obstacles compromettent fortement la possibilité d’une randonnée nautique sur le linéaire du Cosson.
La rivière est située à proximité immédiate de l’agglomération Blésoise. Elle propose une randonnée en milieu plus fermé que la Loire. Cette goulée de verdure dans la Beauce, les moulins constituent des atouts complémentaires à la randonnée sur le fleuve voisin.
La lame d’eau est en général très faible, rendant difficile la pratique de la randonnée. A fort débit, la profondeur est suffisante mais le tirant d’air peut devenir faible et obliger le pagayeur à posséder une bonne maîtrise technique de son embarcation.
On distingue deux séquences sur le Cher :
- le Cher sauvage :
Entre Vierzon et Noyers-sur-Cher, la rivière n'est pas classée navigable. La canal de Berry assumait cette fonction. La navigation se fait aux risques et périls des usagers.
- le Cher canalisé :
Cette partie correspond à l'ancien Cher canalisé qu'il est prévu d'exploiter au plan touristique. Elle possède encore un patrimoine bâti lié à la navi- gation remarquable ; les biefs, en général de 4 km, sont séparés par des seuils artificiels com- posés d'un barrage à aiguilles et d'une écluse. La rénovation des écluses permet son exploitation touristique.
Les accès sont des lieux publics : ponts, aires de pique-nique, parc public, gués.
La seule glissière existante est un aménagement sommaire.
Les portages proviennent de barrages de moulins ou de gués.
La fréquentation varie selon les possibilités de contournement des ouvrages, des parcours de location et de pratiques associatives.
Les atouts sont nombreux et variés. On peut les classer en :
u patrimoine fluvial : il est d'une grande richesse tant en variété qu'en quantité. Citons l'ensemble "déversoir- aiguilles-écluse-maison éclusière" des barrages du Cher canalisé (1) (huit barrages écluses dans le Loir-et-Cher : St-Aignan, Bray, Talufiau, les Maselles, Vineuil, Vallagon, Montrichard, Chissay-en-Touraine), les quais des ports (quai à St-Aignan, Montrichard, Noyers, Thésée, St-Georges-sur-Cher, Selles-sur-Cher), moulins (Chabris, Angé, les îles de la Motte à Faverolles), les ponts (St-Aignan, Selles, Montrichard) et les digues.
u patrimoine architectural : il n'a pas de liens directs avec le Cher mais il constitue un facteur de choix du site de randonnée nautique. Citons les châteaux (forteresses de Chissay-en-touraine, Montrichard, Pontlevoy, Châteauvieux, St-Aignan qui s'ouvre dès le XVe, le Gué-Péan, château "de Loire" de Selles-sur-Cher), les églises (vestige pré roman de l'église de Selles-sur-Cher, églises romanes de transition à Faverolles, Ange, St- Julien-de-Chedon, Noyers-sur-Cher, St-Aignan, églises gothiques de Montrichard, Monthou-sur- Cher, Mareuil, St-Aignan, Châteauvieux, Seigy), villes médiévales (Montrichard, Chateauvieux, St- Aignan, Pontlevoy), vestiges gallo-romain (ensemble artisanal de Thésée-Pouillé : 14 fours à poterie ; ensemble des Mazelles à Thésée : important témoin de l'époque romaine constitué de deux corps de bâtiments distincts entourés d'un long mur d'enceinte quadrangulaire percé d'une porte sur le coté ouest).